2 novembre 2014

Les toilettes japonaises

Sommaire

Introduction
Toilettes traditionnelles
Toilettes modernes
Conclusion

Introduction

Quand je suis allée au Japon, les trucs les plus dépaysants c'étaient d'abord les trains, et puis en deuxième position les toilettes. J'aimerais partager avec vous mon expérience et ma science. Tant que j'y pense, je vous rappelle que je suis une lady, donc il est possible que j'aie complètement loupé certaines problématiques concernant particulièrement les gentilshommes.

Toilettes traditionnelles

On l'oublie souvent, mais les toilettes traditionnelles japonaises sont "à la turque", c'est-à-dire qu'il faut s'accroupir, on ne s'assoit pas. En japonais, on les appelle washiki.

Le washiki, la terreur des fessiers raffinés

Avantages

  • Position super ergonomique pour la grosse commission et facilité de s'essuyer le popotin après
  • Pas de partage de microbes fessiers ni de problèmes de gouttes sur la planche
  • Possibilité de garder son sac à dos sur le dos, pas devoir le poser sur le sol douteux

Inconvénients

  • Garder l'équilibre, mais ça c'est une question d'habitude
  • Faut faire gaffe en se relevant pour pas faire de chute de tension
  • Si le jet n'est pas droit, même les ladies peuvent laisser un petit souvenir à la suivante

Remarques

  • Dans les toilettes publiques, 80% sont des washiki ; elles sont toujours gratuites, mais pas toujours propres
  • Méfiez-vous si jamais vous allez aux toilettes la nuit, c'est la planque de prédilection des fantômes
  • Moi, je ne comprends pas trop pourquoi tout le monde déteste les toilettes traditionnelles japonaises, elles n'ont pas plus d'inconvénients que les toilettes occidentales
  • C'est aussi valable pour les toilettes modernes : si on est dans une zone sans chaussures (maison, hôtel...) et qu'on entre sur le territoire toilettesque, on met les chaussons des toilettes, parce que les toilettes c'est un endroit "pas propre" dans l'esprit japonais

Toilettes modernes

Quand on dit "toilettes japonaises", ce n'est pas au washiki qu'on pense d'emblée, mais bien aux washlets, les trônes ultra technologiques avec le célébrissime petit jet.

Le washlet et son panneau de commande BAC+3

Avantages

  • Format de toilettes occidentales, on s'assied, aucune surprise à ce niveau-là
  • Plein de fonctions "super utiles" (détaillées plus bas)

Inconvénients

  • Si on est trop petit, les pieds ne touchent pas le sol, alors c'est pas facile si on doit forcer un peu, faut garder l'équilibre
  • Partage de microbes et gouttelettes sur la planche
  • Dans les toilettes publiques, les toilettes "western style" sont de simples pots comme chez nous

Panneau de commandes intégré, ça c'est de la high tech

Fonctions

Le panneau de contrôle des washlets donne un peut l'impression d'être dans un vaisseau spatial. Il y a plein de petits gadgets - que dis-je, de fonctions super utiles et absolument vitales !
  • Le petit jet d'eau pour se nettoyer le royal fessier
    • On peut régler la température, la pression, et la position (pepet ou nounou)
  • Le siège chauffant pour ne pas se geler le fondement en hiver, ce qui risquerait d'empêcher la crotte de sortir à cause de la crispation des muscles, bien sûr
    • On peut régler la température
  • Le couvercle qui s'ouvre tout seul quand on entre dans la pièce
  • L'eau de la chasse qui passe d'abord dans un petit évier pour permettre de se laver les mains sans gaspiller trop d'eau
  • Les faux bruits de chasse d'eau pour que personne n'entende votre création tomber dans le pot

Conclusion

Le paysage toilettesque japonais est plutôt différent du nôtre, confirmant la tendance qui perdure au pays du soleil levant : les traditions cohabitant avec la technologie. Les washiki survivront-ils au succès croissant des washlets ? Et le washlets, arriveront-ils finalement chez nous, après déjà de nombreuses années de curiosité occidentale ?

29 octobre 2014

Review anime (long-métrage) : Jin-Roh

Aujourd'hui, j'aimerais vous présenter un long-métrage d'animation qui me tient particulièrement à cœur. Je n'avais jamais encore eu le courage d'écrire un article dessus, parce que la tâche est relativement ardue de décrire ce chef-d’œuvre, sans spoiler mais tout en en disant assez pour rester objectif et vous donner envie de tester. Allez, je me lance.

Review litt jap : La Ballade de l'impossible (Murakami)

La Ballade de l'impossible

Haruki Murakami

1987

Résumé fait main

C'est l'histoire d'un gars de 19 ans dont le meilleur ami, Kizuki, se suicide. Il se rapproche alors de la petite amie de Kizuki, Naoko. C'est une fille assez particulière, et d'ailleurs elle n'a pas l'air d'aller très bien, et un jour elle disparait. Alors que notre narrateur essaie de continuer à vivre, il rencontre Midori, une jeune fille pétillante. Mais Naoko a vite fait de revenir dans sa vie, et son cœur balance entre la fille sombre qui le fascine depuis si longtemps et celle avec qui il pourrait être heureux...

Review manga : Quartier Lointain

Quartier Lointain

Auteur : Jiro Taniguchi
Parution : 1998 au Japon, 2002 en France
Edition : Casterman Manga - 1 tome (intégrale)

Review manga : Library Wars

Library Wars - Love & War
Toshokan Sensou


RésuméjL31k8g.jpg
Dans un monde dystopique où le gouvernement a entrepris une action de censure des livres, les bibliothèques se battent (littéralement) pour préserver les ouvrages litigieux, au nom de la liberté d'expression.

Iku Kasahara, notre héroïne, s'engage dans les forces de défense bibliothécaires ! Sa motivation : le souvenir d'un agent des bibliothèques, trop classe, qui l'a aidée à sauver un livre lors d'une rafle du gouvernement.

Sa conviction faiblira-t-elle face à son instructeur infernal, le lieutenant Dojo ? Sera-t-elle à la hauteur dans toutes les épreuves physiques et mentales qui l'attendent ? Et finalement, arrivera-t-elle à retrouver son "prince charmant" ?

Infos pratiques
Shojo ♥ action, comédie, romance
Adapté d'une nouvelle de Hiro Arikawa
En cours aux Editions Glénat

Mon avis
Il faut savoir que Library Wars est mon shojo préféré, et c'est clairement le manga de ce genre qui me parle le plus. Je vais essayer d'être concise et structurée, même si au fond de mon petit cœur ça fait doki doki (lol) !

Une héroïne pas nunuche
L'héroïne, Iku Kasahara, est loin de se laisser marcher sur les pieds ! Bien que parfois elle ait un petit coup de blues, ce n'est pas une crucruche-nunuche qui passe son temps à pleurnicher comme les filles des autres manga shojo. Loin de gaspiller son temps pour se pomponner, c'est une femme d'action ! Même si elle a quand même de temps en temps le syndrome du trébuchage shojo (vous savez, quand l'héroïne trébuche et qu'un beau jeune homme la rattrape)...

Des personnages secondaires qui mettent de l'ambiance
Les personnages secondaires sont très sympathiques, ils ont chacun un caractère bien trempé sans pour autant tomber dans la caricature ou le cliché. Une fois, on m'a demandé si les tsundere c'était toujours des filles ; j'ai un contre-exemple masculin parfait à vous présenter : le lieutenant Dojo (je ne vous en dirai pas plus hihihi). En tout cas, tous ces personnages (et l'héroïne, aussi) permettent d'alléger le ton pour insérer beaucoup d'humour dans le manga, ce qui rend la lecture d'autant plus agréable.

Exemple d'une planche du premier chapitre
Un contexte intelligent et original
Ce n'est pas souvent qu'on a droit à un shojo en pleine dystopie ! Les questions de la censure, de la liberté d'expression sont abordées doucement tout au long du récit, et pas d'une manière manichéenne pour un sou. En plus, grâce à ce contexte, on a droit à de chouettes séquences d'action, parfois ça déménage ! Contrairement à ce que pourrait faire croire la couverture ultra-rose... (Dans le long-métrage d'anime, qui fait suite à la série, il y a même une course-poursuite en voiture, trop cool !)

Des dessins tout à fait corrects
Graphiquement, les dessins sont typiquement shojo (grands yeux, un peu d'étoiles de temps en temps...). Heureusement, les personnages sont très facilement reconnaissables, grâce à leurs coupes de cheveux tout à fait différentes (contrairement aux shojo où y'a un gars aux cheveux noirs et sa copie conforme aux cheveux blonds, vous voyez ce que je veux dire n'est-ce pas ?). Dans l'anime, les graphismes sont un peu moins niaiseux, donc si ça vous rebute n'hésitez pas à aller vers cette version, l'adaptation est tout à fait fidèle !

Une multitude d’adaptations
Du côté adaptations, et j'ai déjà survolé le sujet plus haut, nous sommes assez gâtés : au départ, Library Wars était un light novel, qui a été ensuite adapté en manga, qui a été adapté en anime, qui a bénéficié d'une suite en film d'animation, et l'année dernière le light novel a aussi été adapté en film live. En ce qui concerne la nouvelle, je ne l'ai pas encore lue mais je sais qu'elle est éditée chez nous (Glénat, comme le manga). L'anime (12 épisodes + 1 oav) est calqué sur le manga, ne présente pas de différences scénaristiques mais se distingue par ses graphismes moins shojo. Le long-métrage d'animation, très soigné, est la suite directe de la série. En ce qui concerne le film live, je ne l'ai pas encore vu, mais j'ai peur que le lieutenant Dojo ait trop une sale gueule (je viens de vérifier et c'est le cas... on va peut-être éviter...).


J'étais partie dans l'idée de faire une courte fiche sur Library Wars, et voilà au final un petit pavé sur mon shojo préféré. Merci de votre lecture, j'espère en tout cas que je vous aurai donné envie d'essayer ce super manga à la couverture sournoisement rose !

Bonne nouvelle, vous pouvez lire les premières pages ici, pour vous faire une idée !

Ceci est une copie de sécurité de mon article publié sur le forum Belgotaku.
Si vous faites un copier/coller, n'oubliez de citer mon blog comme source. :) 
 

Kaf